jeudi 23 juin 2016

Croissance modeste de l'économie américaine ces temps-ci

Trois indicateurs publiés aujourd'hui, le 23 juin, laissent croire que la progression de l'économie américaine manque de vigueur ces temps-ci.

L'enquête de Markit Economics auprès des gestionnaires d'approvisionnement de l'industrie de la fabrication montre qu'il y a eu une légère amélioration de l'activité en juin, mais celle-ci progresse peu lorsqu'on la compare à la tendance.

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/c7420a52858b4686ae89aa398eafd8ba


























Le Chicago Fed National Activity Index indique que la progression de l'économie était inférieure à la tendance historique en mai.

https://www.chicagofed.org/publications/cfnai/index

L'évolution mensuelle et semestrielle de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pointent vers une croissance modeste de l'économie américaine à court terme.

https://www.conference-board.org/data/bcicountry.cfm?cid=1

mardi 14 juin 2016

Croissance lente au Québec, selon l'IPD

L'Indice précurseur Desjardins (IPD) envoie de nouveau des signaux de croissance économique faible au Québec actuellement et au cours des mois à venir. Les données les plus récentes sur l'IPD ont été publiées le 14 juin sur le site Internet de Desjardins.

https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd0616f.pdf?resVer=1465304011000



vendredi 3 juin 2016

Économie mondiale : la croissance demeure léthargique, selon les PMI

Les symptômes d'une croissance faible de l'économie mondiale continuent de se manifester, si l'on se base sur l'évolution du JPMorgan Global Manufacturing & Services PMI. Les données de mai à ce sujet ont été publiées le 3 juin sur le site Internet de Markit Economics.   

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/7dbf0ebff0284f2688cd91765242ce6e

jeudi 2 juin 2016

Les cycles de l'économie mondiale, selon Kose et Terrones

 Note : Cet article est un commentaire de lecture. J'ai pensé qu'il pourrait intéresser les lecteurs de mon blog, même s'il ne porte pas sur les perspectives économiques.

Une contribution majeure s’est ajoutée sur le plan de l’analyse des cycles économiques l’automne dernier. «Collapse and Revival - Understanding Global Recessions and Recoveries» examine les cycles de l’économie mondiale sur un peu plus d’un demi-siècle, soit entre 1960 et 2014. Les auteurs, Kose et Terrones, ne sont pas les premiers à analyser ce sujet, mais ils sont les premiers à le faire de façon aussi exhaustive et précise.

«Collapse and Revival», c’est un ouvrage d’immersion dans l’étude des cycles. C’est près de cent soixante-dix pages d’analyses, de tableaux et de graphiques, vingt-six pages de notes sur des références ou sur des précisions ou des nuances, vingt-sept pages de bibliographie et dix appendices. Il y a donc abondance de renseignements et d’indicateurs, et de quoi satisfaire amplement les amateurs de détails. En lisant toutes ces pages, on ne peut qu’être impressionné par la profondeur des assises des propos des auteurs, ainsi que par la richesse et la densité de la documentation de base.

Ce livre ne se limite pas à déterminer les phases de récession et d’expansion des cycles de l’économie mondiale. Les auteurs y examinent aussi :

- les événements économiques qui les ont marquées,

- les politiques monétaires et fiscales, parfois divergentes selon les économies, mises de l’avant pour en atténuer les coûts et les conséquences,

- les préoccupations et les défis propres à chaque cycle,

- les différences entre les récessions selon, par exemple, qu’elles soient ou non accompagnées ou dues à des crises financières, et les conséquences de ces crises sur le rythme de l’expansion,

- les interrelations entre les cycles mondiaux et les cycles nationaux (à titre d’exemple, l’économie américaine est en récession lorsque l’économie mondiale l’est, mais l’économie américaine est parfois en récession sans que l’économie mondiale le soit),

- les indicateurs et les résultats selon les grands regroupements que sont les économies avancées, les économies émergentes et les autres économies en développement,

- l’importance plus ou moins grande de la synchronisation, de  l’incertitude et de bien d’autres variables sur l’ampleur et la durée des récessions, et

- les leçons à tirer de leur analyse.

La définition de récession retenue, les indicateurs macroéconomiques utilisés et le jugement des auteurs leur ont permis d’établir qu’il y a eu quatre récessions mondiales, soit en 1975, 1982, 1991 et 2009, et deux ralentissements, soit en 1998 et 2001, au cours de la période examinée. Ils ont identifié les caractéristiques particulières de chaque récession et de chaque expansion ainsi que des deux années de ralentissement. Ils ont signalé ce que les quatre phases de récession ont en commun, mais, peut-être encore plus intéressant, ce qui les distingue aussi.

Les auteurs s’appuient, entre autres, sur les meilleures pratiques pour déterminer l’occurrence des phases de récession et d’expansion des cycles économiques de pays ou groupes de pays. Ils s’inspirent ainsi des méthodes d’analyse des cycles développées par des organismes qui ont la responsabilité de déterminer les dates officielles des phases d’expansion et de récession, comme le National Bureau of Economic Research pour les États-Unis et le Centre for Economic Policy Research pour la zone euro.

Plusieurs analystes ont déjà prédit la fin du cycle économique, particulièrement lorsque la phase d’expansion est longue. D’autres ont avancé que la mondialisation, les changements technologiques et l’évolution de la finance allaient rendre caduque le cycle.* N’en croyez rien! Il en est tout autrement comme en témoigne notamment la récession mondiale de 2009. Comme l’indiquent les auteurs, «The business cycle, national as well as global, is alive and well. » (page 168).

Les phases d’expansion et de récession font partie intégrante de la vie économique. Kose et Terrones terminent d’ailleurs comme suit leur ouvrage :

«Our main message is that collapse and revival are unavoidable features of the global business cycle. If there is one recurring lesson, it is our fundamental need to develop better policy tools to mitigate the costs associated with collapses and accelerate revivals.»

«Collapse and Revival» est, et le sera probablement longtemps, la référence sur les cycles de l’économie mondiale. J’en recommande la lecture, particulièrement aux gens qui croient encore que deux trimestres consécutifs de contraction du PIB réel  suffisent pour déterminer l’occurrence d’une récession.

*Lire à ce sujet le passage provenant de la revue The Economist  et reproduit à la note 9 à la page 194 de «Collapse and Revival».

Référence : Kose, M. Ayhan et Marco E. Terrones. «Collapse and Revival: Understanding Global Recessions and Recoveries». Fonds monétaire international, 2015.
http://www.imfbookstore.org/ProdDetails.asp?ID=GRGREH&mlc=CR201410