mardi 9 avril 2013

Économie canadienne : des signaux précurseurs de croissance lente s'ajoutent

Depuis la publication de mon plus récent message sur l'économie canadienne, le 28 mars, des signaux additionnels de faiblesse de la croissance à venir se sont ajoutés. L'indice PMI RBC de l'évolution de la fabrication, publié le 2 avril par Markit Economics, indique que l'activité dans ce domaine marque le pas; il y aurait eu, entre autres, en mars, une baisse des nouvelles commandes, signe précurseur que les choses n'iront pas en s'améliorant. L'indice phare de la bourse de Toronto, le S&P/TSX, qui avait plafonné au premier trimestre, est en baisse marqué ces temps-ci. Cet indice est grandement influencé par les prix des matières premières et des métaux qui s'inscrivent en baisse.

En outre, la tendance à la baisse des mises en chantier de logements continue, selon les données publiées le 9 avril sur le site Internet de la SCHL, ce qui augure d'un repli de la construction résidentielle. Quant aux exportations de marchandises, qui stagnent depuis plusieurs mois, leur mouvement prévu à la hausse tarde à se manifester.

On ne peut pas dire que ce sont les taux d'intérêt qui freinent la croissance, car ils sont très bas. D'ailleurs, les obligations du gouvernement du Canada trouvent preneurs à des taux faibles ces temps-ci, signe probablement de la confiance relative des investisseurs dans les politiques et les perspectives canadiennes lorsqu'on les compare à celles d'autres économies, de faibles anticipations d'inflation et de politiques monétaires encore plus expansionnistes à l'étranger. Fait intéressant, les obligations du gouvernement canadien à échéance dans trente ans donnent un rendement avoisinant 2,4 % ces jours-ci, comparativement à environ 3,0 % pour celles du gouvernement américain. Pourtant, c'est aux États-Unis que les autorités monétaires font chaque mois des injections massives de liquidités afin de réduire les taux d'intérêt et, par conséquent, stimuler la croissance.

Voilà de la matière à réflexion pour ceux qui révisent actuellement leurs perspectives de croissance de l'économie canadienne.

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