jeudi 24 janvier 2013

L'économie chinoise reprend de l'altitude


Il n'y a pas si longtemps plusieurs se demandaient si la Chine saurait éviter un ralentissement prononcé de son économie. On s'interrogeait sur la possibilité soit d'un atterrissage brusque, soit d'un atterrissage en douceur. Aujourd'hui, il semble bien que le creux de son fléchissement ait été atteint au troisième trimestre de 2012 : 7,4 % de croissance du PIB par rapport au trimestre équivalent de 2011. La croissance s’est accélérée au quatrième trimestre (7,9 %), et elle devrait se poursuivre à un rythme soutenu au cours des prochains. Personne ne s'attend toutefois à un retour à une croissance de plus de 10 %, mais les signes d'amélioration de son rythme d'expansion sont un baume pour l’économie mondiale ces temps-ci.

 

La progression des prix à la consommation étant contenue, le gouvernement chinois et sa banque centrale ont pris des mesures pour stimuler la demande intérieure dans un contexte de faiblesse de la demande des produits chinois sur les marchés étrangers. Les autorités gouvernementales ont décidé au cours de l'été dernier d'accélérer les dépenses en infrastructures. Quant à la banque centrale, elle a diminué son taux d'intérêt de base et le taux de réserves des banques, tout en ajoutant des liquidités à divers moments l'an dernier, faisant ainsi bon usage de sa marge de manoeuvre pour stimuler la consommation intérieure.

 

Les indices des indicateurs avancés de l'évolution de l'économie chinoise pointent vers une progression soutenue de son activité au cours des prochains mois. Il en est ainsi de l'indice du Conference Board et de celui de l’OCDE ainsi que des nouvelles commandes auprès des fabricants et des fournisseurs de services, selon les résultats des enquêtes auprès des gestionnaires d'approvisionnement (indices PMI).

 

Dès que les premiers signes d'amélioration se sont manifestés en Chine, les prix de matières premières, comme le fer et le cuivre, et de produits industriels, comme l'aluminium, se sont raffermis. C’est de bon augure pour l’économie québécoise où des projets majeurs d’investissement et les exportations sont dépendants de la demande étrangère pour ces produits.

 

Selon un article du 18 décembre dernier de Bloomberg News, les autorités chinoises, préférant jouer de prudence, auraient fixé à 7,5 % l'objectif de croissance du PIB et à 3,5 % la progression des prix à la consommation en 2013. Les organisations internationales sont plus optimistes. Dans sa mise à jour du 23 janvier de ses Perspectives de l’économie mondiale, le FMI prévoit une croissance de 8,2 %. La Banque mondiale y allait d’un 8,4 % le 16 janvier. Par contre, le Conference Board (22 janvier) et la Banque du Canada (23 janvier) prévoient respectivement 7,5 % et 7,8 %, ce qui serait tout de même une croissance que l’on pourrait considérer robuste.

 N.B. : Ce commentaire est une mise à jour de celui que j'avais publié le 8 janvier.

P.S. : Vous pouvez vous abonner à mon compte Twitter : @JPFurlong

 

 

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