lundi 25 juin 2012

Économie américaine : une expansion en manque d'énergie

L'économie américaine manque de dynamisme ces temps-ci. Les plus récents indicateurs mensuels laissent croire qu'elle progresse moins rapidement au deuxième trimestre qu'au premier où la croissance a été plutôt modeste (1,9 % en rythme annuel). En effet, le Chicago Fed National Activity Index (CFNAI), publié le 25 juin, montre que le rythme d'expansion s'atténue, et qu'il est en-deça de sa tendance historique pour un troisième mois consécutif.

Qui plus est, les indices des indicateurs avancés de l'évolution de l'économie pointent vers une nouvelle décélération de l'expansion au cours des prochains mois. Le Markit Flash US Manufacturing Purchasing Managers' Index, particulièrement le sous-indice des nouvelles commandes, va dans ce sens. L'indice du Conference Board laisse présager une croissance allant de faible à modeste. Quant à l'indice hebdomadaire de l'Economic Cycle Research Institute (ECRI), il est précurseur d'un ralentissement significatif. La construction résidentielle est l'un des rares secteurs en voie d'amélioration : les permis de bâtir et les mises en chantier sont depuis plusieurs mois au-dessus de 700 000 en rythme annuel; c'est encore loin des bonnes années, mais tout de même mieux que dans les années récentes.

Quant aux projections de croissance pour l'ensemble de 2012, elles ont été revues à la baisse par les participants au Federal Open Market Committee (FOMC) et les présidents des Feds régionales. Après la réunion du FOMC des 19 et 20 juin, la Réserve fédérale a indiqué que l'intervalle des projections de croissance du PIB se situe entre 1,6 % et 2,5 %, soit un intervalle semblable à celui des organismes consultés mensuellement par The Economist (1,7 % à 2,6 %). Si la croissance n'affiche pas plus de vigueur au cours des prochains mois, la Réserve fédérale se dit prête à intervenir pour stimuler la croissance et améliorer le marché de l'emploi. Pour l'instant, elle a choisi de poursuivre pour un autre six mois son opération «twist» visant à réduire les taux d'intérêt de long terme.

Même si 2013 apparaît encore assez éloignée dans un contexte de grande incertitude quant à l'évolution de la conjoncture, on ne peut négliger l'impact éventuel à la baisse sur la croissance des changements aux mesures fiscales temporaires et des coupes budgétaires qui prendront automatiquement effet en janvier prochain s'il n'y a pas d'entente au Congrès sur ce sujet particulièrement litigieux.

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