vendredi 29 avril 2011

Atténuation des perspectives de croissance économique dans la zone euro

Les perspectives économiques de la zone euro pourraient passer de croissance modérée à modeste au cours des prochains mois. L'Economic Sentiment Indicator de la Commission européenne pour la zone est en baisse en avril pour un deuxième mois consécutif, selon les données publiées aujourd'hui. Cet indice demeure tout de même au-dessus de sa tendance historique de long terme, mais il n'y a que pour l'Allemagne, la France et les Pays-Bas où il est nettement au-dessus de cette tendance.

En outre, le Conference Board a lui aussi publié aujourd'hui son indice mensuel des indicateurs avancés de l'évolution de l'économie de la zone euro. Il s'inscrit en baisse en mars (-0,5 %), après quatre hausses consécutives. Son évolution mensuelle et semestrielle pointe encore vers une croissance modérée. Il reste à savoir si la baisse de mars n'est qu'un point sombre ou un signe avant-coureur d'une nouvelle tendance.

Les plus récentes prévisions de croissance du PIB de la zone euro pour cette année convergent : le FMI l'estime à 1,6 %, les organismes de prévision sondés par The Economist donnent, en moyenne, 1,7 % et la Banque du Canada 1,8 %.  

jeudi 28 avril 2011

Les banques centrales demeurent prudentes en avril

Les perspectives de croissance économique demeurant bonnes, mais fragiles, les banques centrales des principales économies développées ont décidé, en avril, de maintenir leur politique monétaire expansionniste au cours des semaines et mois à venir. Les dirigeants de ces banques font l'hypothèse que l'accélération récente de la progression des prix à la consommation n'est qu'un phénomène temporaire, ne nécessitant pas, pour l'instant, d'apporter des changements aux orientations stratégiques de leurs organisations.

La Réserve fédérale américaine a décidé hier de maintenir sa politique monétaire accommodante. D'ailleurs, le Chicago Fed National Activity Index, publié ce matin, laisse croire que les pressions inflationnistes provenant de l'évolution de l'activité économique aux États-Unis sont limitées, et qu'il devrait en être ainsi dans les prochains mois. La Banque du Canada juge approprié le degré de détente monétaire au pays. Elle ne veut probablement pas contribuer à une appréciation encore plus forte du dollar canadien par rapport à la devise américaine en élargissant l'écart des taux d'intérêt en vigueur aux États-Unis et au Canada.

En Europe, la Banque centrale européenne a haussé, le 7 avril, son taux directeur de 25 points, mais elle a bien signalé qu'il ne fallait pas y voir l'amorce d'une nouvelle tendance à la hausse progressive des taux. La Banque d'Angleterre a quant à elle maintenu à son bas historique son taux directeur.

Pour des raisons bien évidentes, la Banque du Japon augmente le degré de détente monétaire en vue de favoriser la reconstruction.

Par contre, en Chine, le resserrement de l'expansion monétaire se poursuit graduellement, mais les taux d'intérêt réels demeurent encore en territoire négatif. D'autres pays émergents cherchent, comme la Chine, à contenir la progression des prix à la consommation et du crédit en augmentant  soit les taux d'intérêt, soit les réserves des banques ou les deux.

vendredi 22 avril 2011

L'expansion de l'économie française se poursuivra

La  période de croissance économique en France devrait continuer à un rythme modéré au cours des mois à venir. C'est ce que laisse croire l'évolution récente des indicateurs avancés de l'économie de ce pays. Tant l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, publié aujourd'hui, que celui de l'OCDE, rendu public le 11 avril, pointent dans cette direction.

Le FMI prévoit que le PIB de la France devrait croître de 1,6 % en 2011. Les organismes consultés par The Economist anticipent, en moyenne, une croissance de 1,7 %.

jeudi 21 avril 2011

Perspectives d'expansion soutenue, bien que modérée, aux États-Unis

Les indices des indicateurs avancés de l'économie américaine laissent présager une croissance soutenue, bien que modérée, de l'activité économique aux États-Unis au cours des prochains mois. L'évolution mensuelle et semestrielle de l'indice du Conference Board (CB), publié aujourd'hui, va dans ce sens, et il en est de même de l'indice hebdomadaire de l'Economic Cycle Research Institute (ECRI). Les plus récentes données de l'indice du CB sont celles de mars, et celles de l'indice de l'ECRI sont de la semaine dernière.

Les plus récentes prévisions de croissance du PIB de l'économie américaine cette année sont de près de 3,0%, selon le FMI (2,8 %), la Banque du Canada (3,0 %) et les organismes consultés par la revue The Economist ( moyenne de 2,9 %). Ce scénario de croissance pourrait être mis à rude épreuve si l'augmentation des prix des produits pétroliers et celle des produits alimentaires devaient se poursuivre. L'évolution récente des prix de ces produits affecte déjà la confiance des consommateurs américains et, par conséquent, leurs intentions de dépenser. Les difficultés d'approvisionnemt en pièces et composantes provenant du Japon durent plus longtemps que prévu initialement, ce qui vient affecter les perspectives de production, notamment des industries de l'automobile et des produits électroniques. En outre, la construction résidentielle demeurera au point mort si l'on se base sur les données des mises en chantier de logements au cours des trois premiers mois de cette année.

Ainsi, un bel horizon parsemé cependant de nuages menaçants.

Mise à jour du 28 avril : La Réserve fédérale américaine a révisé en avril son estimation de la croissance du PIB des États-Unis en 2011. L'intervalle de sa prévision va de 3,1 % à 3,3 %, comparativement en janvier dernier où il allait de 3,4 % à 3,9 %. Cette nouvelle prévision semble encore assez optimiste tenant compte des conditions économiques actuelles ainsi que de la croissance du PIB au premier trimestre évaluée à 1,8 % en taux annuel, selon les données préliminaires publiées aujourd'hui (28 avril) par le Département du Commerce.

mercredi 20 avril 2011

Signes d'atténuation du rythme de croissance économique en Chine

Le Conference Board a publié hier soir (19 avril) ses plus récentes données sur l'indice des indicateurs avancés  de l'économie de la Chine. L'évolution mensuelle et semestrielle de cet indice signalent un ralentissement ou un fléchissement du rythme de progression de l'activité économique dans ce pays au cours des prochains mois. L'indice équivalent de l'OCDE, publié le 12 avril, va dans le sens d'une modération du rythme de croissance, mais elle demeurerait tout de même supérieure à la tendance historique de long terme.

Les perspectives économiques de la Chine sont encore très bonnes. Le FMI prévoyait la semaine dernière que le PIB chinois pourrait croître de 9,6 % en 2011, par rapport à 10,3 % en 2010. Une estimation préliminaire du taux de croissance, au premier trimestre de cette année, l'évalue à 9,7 % en rythme annualisé.

L'inflation constitue la principale préoccupation des autorités chinoises sur le plan économique ces temps-ci. Diverses mesures ont été prises pour tenter d'en ralentir la progression, et les analystes anticipent que le resserrement de l'expansion monétaire va se poursuivre, les taux d'intérêt réels étant encore en territoire négatif. La banque centrale de Chine a haussé le 5 avril son taux directeur, soit une quatrième hausse depuis octobre dernier. Le 21 avril,  les banques devront, à la demande de la banque centrale, augmenter leurs réserves associées à leurs prêts afin de ralentir la croissance du crédit aux entreprises et aux consommateurs; il s'agit de la quatrième hausse des réserves cette année et de la dixième depuis 2010. Aujourd'hui, le taux de change officiel du yuan par rapport au dollar américain a  légèrement augmenté. Il reste à savoir jusqu'à quel point ces initiatives et celles à venir pourront être efficaces sur le plan de la lutte à l'inflation. L'évolution récente des indicateurs avancés laisse présager, à tout le moins, un tassement du rythme de croissance de l'économie.
      

mardi 19 avril 2011

L'économie canadienne devrait continuer de croître à un rythme soutenu

Les perspectives à court terme de l'économie canadienne demeurent bonnes. Les signes avant-coureurs de son évolution pointent encore vers une progression soutenue de la production au cours des prochains mois. En effet, l'indicateur composite avancé de Statistique Canada a de nouveau augmenté en mars (0,8 %), selon les données publiées aujourd'hui par cet organisme; huit de ses dix composantes ont affiché une hausse.

En outre, les prévisions de croissance de l'économie canadienne en 2011 ont été revues à la hausse dernièrement. Le FMI, la Banque du Canada et les organismes de prévision consultés par la revue The Economist estiment que la croissance du PIB canadien devrait s'établir à près de 3,0 % cette année.

jeudi 14 avril 2011

Perspectives économiques de la Banque du Canada

Les perspectives économiques mondiales présentées hier par la Banque du Canada dans son Rapport sur la politique monétaire vont globalement dans le même sens que celles publiées lundi dernier par le FMI. La production mondiale devrait croître, selon la Banque, de 4,1 % en 2011, soit une estimation légèrement inférieure au 4,4 % du FMI. Ces deux prévisions sont basées sur une pondération de l'importance des pays en fonction des taux de change en parité de pouvoir d'achat. La Banque ne publie pas dans son rapport d'estimation de la croissance de la production mondiale basée sur les taux de change aux prix du marché. Rappelons que le FMI l'estime à 3,5 %, en 2011, en utilisant cette méthode. Sans surprise, les perspectives de croissance sont nettement meilleures pour les économies émergentes que les pays dits avancés.

La Banque est légèrement plus optimiste que le FMI quant aux perspectives de l'économie américaine. Elle prévoit une croissance de 3,0 % du PIB américain en 2011, le FMI, 2,8 %. La prévision pour le Canada se chiffre à 2,9 % cette année selon la banque centrale, le premier trimestre étant celui où la croissance serait la plus forte, soit 4,2 % en taux annualisé; au deuxième, elle ne serait que de 2,0 %, et elle remonterait à 2,7 % aux troisième et quatrième. L'OCDE présentait la semaine dernière un scénario nettement plus optimiste que celui de la Banque quant aux perspectives de l'économie canadienne au premier semestre de 2011 : 5,2 % de croissance du PIB au premier trimestre et 3,8 % au deuxième.

Quant aux risques associés aux perspectives, ils sont, pour l'essentiel, les mêmes pour le FMI et la Banque du Canada : risques géopolitiques, ceux associés à une hausse encore plus forte du prix des produits de base, notamment du pétrole, refinancement de la dette publique de plusieurs pays européens, etc.

Détails à : http://www.bank-banque-canada.ca/fr/
               http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2011/01/index.htm

mardi 12 avril 2011

FMI : Perspectives économiques mondiales

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié hier son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales. Cette nouvelle édition ne comporte pas de changements majeurs par rapport à la mise à jour des projections qui avait été rendue publique en janvier dernier. L'estimation de la progression de l'activité économique mondiale est demeurée à 4,4 % pour 2011. Cette prévision a cependant tendance à surestimer le rythme de croissance puisque l'importance économique des pays est basée sur la parité des pouvoirs d'achat de leurs monnaies, donnant ainsi une pondération relativement plus importante aux économies émergentes. Lorsque la croissance mondiale est évaluée en tenant compte du poids relatif des pays en fonction des taux de change du marché, elle est estimée à 3,5 % par le FMI, plutôt que 4,4 %. L'accent dans le rapport et les médias est toutefois mis sur le 4,4 %.

Parmi les principales économies, le Canada a fait l'objet de la plus importante révision de la croissance de son PIB; elle est maintenant estimée à 2,8 % en 2011 par rapport à 2,3 % en janvier dernier. La progression des prix à la consommation  dans le monde a aussi été revue à la hausse;  l'estimation est passée de 1,6 % à 2,2 % en 2011 dans les économies développées, et de 6,0 % à 6,9 % dans les économies émergentes et en développement. Les pronostics quant à l'augmentation des prix à la consommation dans les pays développés ne devraient pas susciter de changements significatifs aux orientations à court terme de leurs politiques monétaires dans un contexte où la marge d'incertitude reliée aux perspectives de leur croissance économique est encore assez grande. Les économies émergentes ont déjà amorcé un resserrement de l'expansion monétaire afin de juguler la progression des prix à la consommation. On s'attend à ce qu'ils poursuivent dans ce sens.

Les perspectives du FMI et sa base de données demeurent les meilleures sources de renseignements et de statistiques cohérentes et comparables sur l'évolution de l'économie mondiale.

Détails à : http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2011/01/index.htm

lundi 11 avril 2011

L'expansion devrait se poursuivre dans les pays de l'OCDE

L'OCDE a publié ce matin ses indicateurs composites avancés. Les plus récentes données des indices sont celles de février. Les indicateurs pointent vers une expansion soutenue dans la plupart des pays de l'OCDE au cours des prochains mois. Il y a bien quelques exceptions, comme la Grèce et l'Espagne.

Chez les pays émergents, la croissance pourrait ralentir en Chine dans les mois à venir, mais elle demeurerait au-dessus de la tendance de long terme. En Russie et en Afrique du Sud, l'expansion sera au rendez-vous, alors qu'en Inde et au Brésil, la progression de l'activité économique devrait être près de la tendance de long terme.

Le FMI lui publiera aujourd'hui ses perspectives économiques mondiales. En plus de tenir compte des indicateurs avancés, elles devraient inclure les plus récents dévelopements, comme la hausse du prix du pétrole et de bien d'autres produits de base, les conséquences des catastrophes au Japon sur la chaîne de production mondiale, etc.

Détails à : http://www.oecd.org/document/25/0,3746,fr_2649_34349_47561881_1_1_1_1,00&&en-USS_01DBC.html

jeudi 7 avril 2011

Perspectives de croissance soutenue au Québec

Les perspectives de progression de l'activité économique demeurent bonnes au Québec au cours des prochains mois. L'Indice précurseur Desjardins a augmenté de façon significative en février dernier pour un cinquième mois consécutif, selon les données publiées hier sur le site Internet de Desjardins.

En outre, les intentions d'investissement au Québec sont en hausse en 2011,selon les données publiées au cours des dernières semaines par Statistique Canada et l'Institut de la statistique du Québec. L'augmentation est particulièrement notable chez les industries productrices de biens. À titre d'exemple, les dépenses en machines et équipement de ces industries devraient croître de 22,6 % cette année. Cela devrait contribuer à augmenter leur productivité et leur capacité concurrentielle, ce qui est souhaitable dans un contexte d'appréciation importante du dollar canadien par rapport à la devise américaine. Le point sombre des intentions d'investissement se situe dans la construction résidentielle.

La croissance économique au Québec devrait donc être assez soutenue en 2011. Les prévisions de croissance se situent à un peu plus de 2,0 %. Cependant, que ce soit pour le Québec ou les autres économies, les prévisions comportent une bonne marge d'incertitude ces temps-ci. Le prochain Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada et les perspectives semestrielles du FMI sur l'économie mondiale qui seront publiées bientôt, nous renseigneront sur les risques associés aux estimations de l'évolution à court terme de l'économie.

mardi 5 avril 2011

L'expansion économique devrait être soutenue au cours des prochains mois

Deux analyses publiées aujourd'hui confirment que l'activité économique dans le monde devrait continuer de croître dans les mois à venir. Le JPMorgan Global Manufacturing and Services PMI signale que les nouvelles commandes reçues par les entreprises des secteurs manufacturier et des services ont de nouveau augmenté en mars, bien qu'à un rythme moins rapide qu'en février. (Détails à : http://www.markiteconomics.com/). En outre, dans son évaluation intérimaire des perspectives économiques, l'OCDE indique que la progression de l'économie est plus forte qu'initialement prévue au premier semestre de 2011 dans les pays du G7, exception faite du Japon. ( Détails à : http://www.oecd.org/home/0,3675,en_2649_201185_1_1_1_1_1,00.html)

samedi 2 avril 2011

Les indices boursiers et les perspectives économiques

Comme indicateur précurseur de l'évolution de l'économie, les marchés boursiers pointent de nouveau vers la poursuite de l'expansion de l'économie mondiale. L'indice global MSCI, regroupant les marchés des pays développés et en émergence, est en hausse depuis le creux (172,70) atteint au début de mars 2009. Il y a bien eu de courtes périodes de baisse, comme récemment après les catastrophes au Japon, mais la tendance de fond demeure à la hausse. Cependant, au premier avril, cet indice, à 345,66, est encore bien en deça de son niveau record (423,26) atteint en octobre 2007. En isolant les marchés des pays développés et ceux des marchés en émergence, on remarque que leurs indices MSCI respectifs suivent tous les deux la même tendance que l'indice global. Il sera intéressant de voir comment les marchés boursiers réagiront au cours des prochaines semaines aux annonces des plus récents résultats trimestriels des entreprises.

Pour suivre l'évolution des indices boursiers globaux MSCI, allez à : http://www.bloomberg.com/

vendredi 1 avril 2011

L'expansion de l'activité manufacturière continuera dans le monde

Les enquêtes réalisées en mars auprès de 7 500 gestionnaires d'approvisionnement d'entreprises de près de trente pays indiquent que l'expansion de l'activité manufacturière devrait se poursuivre dans le monde au cours des prochains mois. En effet, les nouvelles commandes ont continué de progresser en mars, bien qu'à un rythme moins rapide qu'en février, selon les données du JPMorgan Global Manufacturing PMI. Le rythme de croissance des commandes a eu tendance à s'atténuer aux États-Unis, dans la Zone euro et en Chine. Sans surprise, les nouvelles commandes auprès des entreprises japonaises ont diminué. 

Détails à : http://www.markiteconomics.com/